Le chien du Groenland est l’une des races les plus anciennes de la terre.
Depuis les temps les plus anciens il sert de chien de bât et de chasse aux Esquimaux. Le choix des sujets pour l’élevage dépendait surtout de qualités telles que la force, la solidité, la ténacité et l’endurance, mais on ne manquait pas de rechercher en même temps un aspect externe attrayant. De par sa nature robuste, le chien du Groenland est spécialement adapté aux personnes qui désirent mener une vie dans la libre nature. Il est un excellent compagnon pour ceux qui veulent se promener dans les forêts et les montagnes, le chien portant ou tirant leur équipement.
Il a été le compagnon des chasseurs migrants des confins de la Sibérie pour s’établir au Groenland.
Ce chien a fait son apparition en Europe en 1913 lors de la construction du chemin de fer de la Jungfrau pour transporter des marchandises sur une piste enneigée de 34 kms. Mais c’est lors de multiples expéditions polaires qu’il travailla sa réputation. De caractère rude, habitué aux conditions de vie difficiles, il n’est en aucun cas un chien d’appartement. Chien de meute, il a besoin d’autorité. Il se montre cependant très doux et sociable envers l’homme.
La race fit son apparition en France en 1934 lorsque M. Fornier de Savignac importa un premier étalon. Mais, pour le grand public, le Groenlandais est sans doute avant tout le compagnon de Paul-Emile Victor. Celui-ci rentra en France en 1938 avec quelques-uns des chiens qu’il avait utilisé au Groenland, lors de ses expéditions polaires. Ce fut lui encore qui, en 1938, organisa bon nombre de démonstrations dans les alpes pour faire connaître ces “compagnons du risque”, comme il les appelait. Entre 1950 et 1952, d’autres groenlandais des missions polaires françaises furent introduits en France.